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Tout commence en 1919. Le grand-père Oules est régisseur chez le comte d'Ormesson dans la vallée de l'Hérault. Henri Oules fils unique est gâté, mais le père cavalier meurt de l'appendicite en 70 – (maladie qui ne se soignait pas à l'époque) et laisse Marie Oules veuve et sans ressource. Le fils orphelin est donc obligé de se débrouiller, il entre à la Jac mouvement catholique et devient très tôt le protégé du père Jimenez bras droit de l'évêque Monseigneur Tourel. Le prêtre paye les études contre du bénévolat pour des actions sociales et religieuses.

Le Sto surprend Henri aux chantiers de jeunesse, la gestapo mitraille le convoi à Beziers, il est envoyé dans une usine d'armement à Francfort. En 40 les bombardements commencent. L'usine flambe, et dans l'incendie, la barre à faire les lingots d'obus se répand et enflamme les locaux. Henri est brûlé à la jambe par le plomb fondu. Il est sauvé par un autrichien. La croix rouge les évacue en Autriche. Soigné dans le camp de Traisen, il se guérira et jouira d'une certaine liberté. Il pourra ainsi visiter les hauts lieux de la haute Autriche tels que Mariazell pèlerinage célèbre et Vienne. Les russes prennent Berlin. Les Allemands le laissent fuir. Il passe la frontière en Suisse, mais est refoulé. Il repassera la ligne et atterrira face à Strassbourg ou pris par les américains, il sera tabassé comme espion. Enfin reconnu, il reviendra le jour de la libération en France et après un séjour en sanatorium d'un an, épousera ma mère Henriette Oules.

Henriette Oules vient d'une origine montagnarde. Sa famille meunier à col à Lacaune les Bains de père en fils a toujours eu des problèmes de disette à cause des nombreux enfants. Son père s'expatrie à Béziers comme ouvrier agriculteur. Très vite il acquiert une propriété et épouse Albine qui se fera appeler Joséphine toute sa vie par amour de Napoléon. Ils achètent la tour en ruine du château de st Geniès et ne font que des enfants. La guerre de 14 sonne. Le père est gazé à Verdun. Sa femme élève dans la religion ses 6 enfants dont le destin sera fort divers. Il n'y a pas le sou est personne n'est gâté. Henriette devenue Institutrice épouse Henri le jour de la libération. Sa robe est donnée par la tante religieuse et la famille provençale

d' Aix, qui élève des vers à soie.

Ils s'installent à Montagnac. Henriette travaille pour le directeur son oncle Azema à l'école libre et Henri est ouvrier. Les emprunts se succèdent pour acheter du matériel agricole. Ils vivent à côté du coiffeur Arnal sur la route de Pézenas. Ils auront 4 jumeaux qui ne vivront pas. En mal d'enfant, Henriette dédie le prochain à la vierge et jure de l'habiller de blanc et de bleu. Elle est opérée gravement et c'est ainsi que Chantal arrive au monde le 11 janvier 1950.

Le foyer déménage à Castelneau de Guers ou Maman est directrice de l'Ecole primaire. Chantal n'ira jamais à l'école, puisque l'école était sa maison. On organise quantité de fêtes et de kermesse. La mode est à l'arlésienne et à l'espagnole. Toute la musique du bel Canto y passe, on imite Gounod, Bizet. Chantal adore les déguisements surtout celui de Blanche neige. Elle fait de la danse à l'école Popart de Melle Bouys, qui remplace le cours de Janine Charrat, brûlée dans un accident de scène. Elle étudie sur le piano acheté dans une brocante, qui servait de réserve à grain pour des poules, que l'amie Jazzman et organiste de la famille a restauré. On la fait se produire partout. Elle danse, chante et pianote.

L'entrée en sixième à Pézenas au lycée Henri IV transforme ce train train. La querelle de l'enseignement libre et de l'enseignement laïc va bon train. Henri a décidé, sa fille étudiera comme tout le monde. Elle entre au collège. Sa mère en est muté à st Pargoire prés de l'Hérault. Ce fleuve en crue en permanence va rythmer les saisons. Chantal adore le carnaval et va voir danser le poulain dans la ville de Molière. Elle adore ses professeurs surtout celui de dessin et d'histoire. On la fait participer à tous les concours. Elle gagne un coffret magique avec 24 tubes de gouaches. Chantal a 52 ans et la possède encore.

Mais le destin commande. La sœur aînée Agnès Barthélemy est règisseuse au domaine de Bessilles depuis des années. Elle a épousé le chauffeur du colonel Charmet Jules. Sa fille mariée à René militaire en Algérie est aisée. La mort la surprend brusquement. Jules demande au père de le remplacer. La famille Oules devient régisseuse du domaine de Bessilles à son tour. La tradition de famille faisait qu'on servait chez les riches. Chantal devient une des bonnes de la famille Charmet. Ce riche négociant en vin possédant un quartier de Paris, était un militaire acharné. Bras droit de DeGaulle, il faisait transiter, tous les soldats en partance pour la guerre d'Algérie.

On amenait Chantal en jeep à l'école, car on tirait à tir réel dans le parc. Ce bois était magique, rempli d'arbousiers et de cascades. Les palombes y émigraient. Un vrai paradis des animaux ! Le troupeau de 200 moutons et la basse cour aussi nombreuses étaient un avantage en nature important pour le régisseur. Il avait aussi le bois et un immense jardin, rempli d'orangers de roses et de verveines datant du moyen âge.

Le domaine était une annexe de l'abbaye de Valmagne, distante de 2 km et les chevaux étaient très nombreux. C'était une ruche, véritable pépinière ! (L'amour des vieilles pierres date peut-être de là. On adore visiter les ponts, les châteaux, les usines et les enfants plus tard en vacances disaient : « s'il vous plaît, Maman, pas plus d'un château par jour et de deux chapelles ! »).Les chiens cockers noirs étaient nombreux. Aux vacances on partait en camping, un mois en Italie. La première voiture achetée était une fierté, la 4 l faisait fureur dans le village, car seul les nobles le curé et le notaire en avaient une. A Aix on faisait des cures et Chantal allait peindre dans l'atelier de Cézanne ouvert à tous les vents et abandonné. Elle rencontra Lurçat aux Beaux.

Ce paradis s'envola un beau matin. Il tomba du haut des cuves dans la cave à cause d'une mauvaise sécurité ouverte. On l'amputa de sa jambe à St Eloi à Montpellier. Le chemin de croix commença. Pas de ressources. Chantal étudia comme une forcenée. Appareillé par une prothèse venue d'Allemagne, Henri se reconvertit dans le juridique et devint avocat aux Mutilés du Travail à Montpellier. Le colonel était mort. La Safer reprit le domaine. La famille fit construire une maison à st Clément la rivière prés de Montpellier aux sources du Lez.

Pendant cette période, Chantal faisait la femme de chambre, mais la colonelle l'avait prise en affection. Initié à l'art et la culture, elle parlait très bien l'Allemand. Plusieurs échanges avaient eut lieu avec la forêt noire et la Bavière. A partir de ce moment là les voyages réguliers et le travail au pair en Allemagne se multiplièrent.

A Hannôvre Chantal travaillait avec Petra Conradi. Voyant ses dispositions, ces patrons l'amenaient au théâtre, la gâtaient. Grâce à eux, elle connue Chirico. Berlin l'enthousiasma et elle passait ses journées au Pergamon. Max Ernst trônait dans tous les panthéons, mais elle achetait toutes les reproductions bleues des chevaux de Macke. Bachelière, elle s'inscrivit à l'Université Paul Valéry. Elle participa aux colloques dirigés par sa femme et sa fille. Sur la plage de Sète, elle chantait avec Brassens. Raymond Queneau lui écrivit et corrigea son mémoire très neuf à l'époque. Elle se destinait à l'enseignement, car une carrière musicale était- vu les ressources inenvisageable.

On voulait à l'époque beaucoup la marier et la tante religieuse lui offrait de bons partis ; mais elle était indépendante et trouvait ce genre de chose dépassé. L'aristocratie adorait cette jeune fille artiste, bien élevée qui avait des manières. Comme elle refusait, on la jugeait fière et on critiquait sa famille, car elle ne faisait rien comme tout le monde, de plus elle amenait des étrangers au village, et un jour les vietnamiens de Saigon n'en revinrent pas de ce que on se retournait pour les voir sur leur passage dans le hameau.

Interprète à L'Ofaj, elle montait souvent à Paris chez sa Tante Colette. Les premiers convois d'envois d'enfants commencèrent. On emmenait des enfants de Berlin à Trélazé en Bretagne, pour faire oublier le blocus. Elle travaillait au pair à Aix, chez un géant du pétrole et allait fouiller à Entremont. La communauté vietnamienne l'avait adopté. Les fêtes du Têt étaient superbe. Depuis ce jour là, on cuisine asiatique, chez les 4 Cros !. Son amie allemande devint peintre et partit au Brésil et son ami de Lubeck, Ingo devint ambassadeur en Australie.

Son cavalier servant était Pierre Pinchard qui s'exila à la Reunion. Lors d'un séjour dans le Harz, Chantal rencontra son futur mari Jean Louis technicien à la Manufacture Michelin à Clermont-fd.

Mariés ils s'installèrent dans la rue de Fernand Raynaud et on allait ramasser les poires chez sa sœur. Deux enfants naquirent. Chantal enseignait la latin l'Allemand, le français et l'histoire. Le père atteint d'un cancer mourut dans des conditions effroyables et le couple prit la mère chez eux. Chantal ayant fait des études de droit, après son mariage et travaillé au contentieux de la Sécurité sociale remplaça son pére. Séparée pendant 8 mois, le couple subit l'adversité. De retour on fit construire et on amena les enfants au football, aux réunions d'accordéons et à l'atelier de poterie. C'est à partir de là qu'on se mit à potériser et dessiner. On amenait les gosses au modelage et on se dévouait beaucoup pour les associations du village.

L'atelier du village était dirigé par plusieurs personnalités déjà célèbres. Mr Fleury aquarelliste, Mme Missonier pastelliste, Mme Jaffeux dessinatrice, Mr Gabriot peintre qui exposait au Japon. Sur leurs encouragements elle se présenta au concours des Beaux - arts. Monsieur Heliaz la reçut et lui demanda, si elle avait de l'argent. Il n'eut pas le courage de lui refuser l'entrée de l'école à 30 ans et l'inscrivit dans l'atelier de Brayer. Elle travaillait comme professeur et traductrice à la Manufacture Michelin.

Brayer ou les frères Brayer furent des stimulants. Alain d'une grande culture poussa la roue. Participant aux colloques divers, il la fit travailler dans le groupe de recherches sur Bataille. Chantal reprit ses études et passa un Dea. Elle travaillait beaucoup, cours aux élèves dans la journée, famille le soir. Mais un terrible accident de ski la réduisit à la paralysie. Soignée par un acupuncteur de renom, elle fut opérée d'une tumeur au centre Jean Perrin. Guérie, elle se mit à écrire et dessiner et ne travailla plus qu'à mi-temps. Elle fréquentait

l' Académie des Sciences et belles Lettres et Jean Anglade lui faisait ses confidences. Elle l'admirait beaucoup « pour sa pomme oubliée » ; Sabatier, qu'elle avait rencontré à Versailles en perdait son tabac et sa pipe.

On illustra des livres on publia des poésies. Un réseau à travers la France se forma. Invitée à des expositions, elle fit des connaissances. Olivier Brice habitait prés de St Clément un superbe château. Pézenas recevait des artistes de partout. Elle resta 5 ans aux Beaux arts, suivant les cours du soir de Mr Guibal et Mr Brugerolles. Il y avait des gens connus comme Garouste, Helion. Mais elle n'était pas attirée par le cubisme et le surréalisme. Elle aimait Balthus. L'association des artistes d'Auvergne organisait des manifestations. Elle fit ainsi partie de nombreuses sociétés. L'amitié avec Blanchard, Sajat, sera éternelle.

Les voyages commencèrent après le déménagement à Blanzat - banlieue de Clermont-ferrand le long du ruisseau du Bedat, sous le volcan Puy de Dôme. On faisait de l'archéologie et plusieurs trouvailles amenèrent Chantal à devenir spécialiste. L'archéologie aérienne était à la mode. Mr Passelaigue survolait les lieux de Gergovie et la Bade. Elle était malade à chaque fois. On l'embaucha pour Glozel. Une grande idée se fit jour, on irait à chaque vacances à la recherche des mégalithes. Jean Grassin invita la famille à Carnac. On alla à Gordes, puis à Cordes. On passa la mer : Madère, les Canaries, la Crète, La Corse.

Mme Cantarel s'occupait de France Amérique à Vichy et était une femme très énergique, elles se lièrent d'amitié et firent pas mal d'actions culturelles au musée et au Centre Valery Larbaud. Mme London l'attaché culturelle commanda une série de conférence. Chantal se lança dans la recherche historique régionale et édita des livrets sur tous les mystères archéologiques et artistiques du coin. En contact avec les milieux radiesthésiste, elle essaya des reconnaissances de fouille. Le professeur Eychard, découvrir des côtes de Chanturgue ou de Gergovie était fort dénigré. Elle travailla à approfondir la recherche. Elle créa son atelier de peinture et commença à se spécialiser dans la céramique.

Cette vie idéale fut noircie par la mort de son beau père et la maladie commençante d' Alzheimer de sa mère. Les charges s'accumulèrent. L'inspecteur décida de sa mutation, car Chantal préparait une thèse de doctorat sur « Apollinaire et l'image » avec Mr Montandon, puis Mr Pickering. Elle refusa et préféra être licencié. La thèse fut arrêté après 5 ans d'études. Ce fut l'horreur et l' enfermement, car une autre grand-mère de la famille était alors à charge, son fils aîné au chômage et sa belle-fille. Elle reporta son ardeur dans la création.

Le placement des mémés malades allégea la vie de la famille. Elle partit au Centre international de la poterie et du grés, par modules et se forma au tournage, moulage et décoration. de retour de la Puisaye, Jean louis lui monta son atelier, avec un four par ordinateur. Toute la famille étant devenue informaticienne, elle se mit à l'écran. Un réseau de correspondance mondial se mit en place avec des chercheurs. Chantal avait trouvé sa voie.

Ecrivain, poète, illustratrice, elle lia amitié avec des gens cultivés et passionnés. Elle illustra quantités de gens et de revues. Entre- temps à Liége, elle avait fait connaissance avec Marcel Hastir, peintre royal qui connut tous les amis à Picasso, Chaplin et autres peintres de la Ruche et la Grande Chaumière. Son amie Mme Pagés l'invitait souvent à Pézenas, elle commença son tour de France. Expo à St Maixent, Dijon, le sud, Argelés. Des sociétés l'exposaient en Allemagne. Maroc, Japon. Elle avait travaillé pour payer son matériel pour des galeries à la Guadeloupe et à Orléans, elle continuait avec Paris.

Les enfants étant autonomes, elle exposait dans la capitale et aux environs. Nogent, Sceaux Choisy le roi, Versailles. Des rencontres se produisaient. Elle se mit à réaliser des cadrans solaires qu'elle avait repéré à Briançon, elle décora des services de tables d'hortensias, après ses enquêtes sur Napoléon, elle fit des tableaux chinois, et des aquarelles pour le Viet nam.

Elle avait appris le chinois et peignait agilement au bambou. Mais voyant son ignorance, elle avait lu beaucoup et s'était ainsi spécialisé dans les langues anciennes. A chaque période sa langue, un peu de hiéroglyphe, de phénicien, d'étrusque ! Elle s'inscrivit au Crea à Riom école privée, pour mieux dessiner, puis aux cours de sculpture des Beaux arts de Yves Guérin. Elle inventa un procédé de statues céramiques tanagras et s'intéressa à la Grèce. Elle apprit le grec moderne pour pouvoir faire le voyage à Chypre.

Son plus grand plaisir était d'animer des concert pour personnes âgées ou des ateliers pour les enfants. Les échanges avec le bout du monde continuaient. Mais la santé rappela Chantal à l'ordre. L'esprit et la lettre ne sont pas tout. Alors elle reprit l'écriture des romans et des livres. Elle se fit sourire et critique, et fit paraître des recueils de poésie « sourires poétiques », « mon pays en couleur » « Yougoslavie » et « l'éloge de la violence » Il faut dire que depuis « Blanche au bout du voyage » premier roman, elle en avait écrit plusieurs autres. En ce moment elle rédige « Utopiacros » imité de T. Moore, et « Le songe de Chantal Cros » imité de Shakespeare et Poliphyle.

Les voyages commencèrent en Méditerranée. Toutes les îles y passèrent. Il faut dire que suivre Homère est assez compliqué. Vouloir prouver une théorie archéologique de migration demande tant de pérégrinations. Chypre , Malte, Crête , Corse, Baléares, Madère. Dieu soit loué le monde est grand. Avec le petit camping gaz de Trigano , les Cros arpentent les chemins du sud. St Brendan les protége ou St Glin glin !

Que réserve le destin, à cette dame ? nul ne sait ! Mais le parcours est sinueux et rappelle les dessins chinois taoïstes. Le sage monte le chemin abrupt et doit souffler pour contempler le soleil levant du haut des montagnes. Chantal ascensionne bras dessus, bras dessous avec Jean Louis, parfois le Puy de Dôme et regarde les nuages. Vous pouvez savoir avec ces pages de quelle couleur est le Nimbus ou les stratus qu'ils contemplent. Dans la vie, il y a de très beaux arc en ciels. .An 1999.

2000 La fin du monde prêchée par des inconscients n'et pas au rendez-vous. Quelques naïfs s'en étonnent . La fréquentation des hôpitaux n'est pas celle des hôtels. Récidive de cancer ? Personne ne sait. Chantal se bat et continue de vivre bien. Les amis sa compte et le réseau par informatique des chercheurs et des poètes. Délivrée des enfants autonomes, des mémés décédés, le boulet ressenti s'allége. Les voyages recommencent et les expositions un peu partout. La recherche archéologique prend le pas sur les découvertes artistiques. Liége lui permet de connaître des écrivains du monde entier et des poètes. On fréquente de plus en plus de passionnés . Blanzat reste le havre et devient le pigeonnier le plus connu du village.

On écrit , on dessine , on peint , on musique.

L'achat du deuxième piano, l'agrandissement de l'atelier , la découverte des Pyrénées basques ,cathares , du Vercors, des Causses mènent à la photographie. On entasse des données et on écrit sur les mystères et les lieux poétiques. 2000 dessins ! on s'essaye au dessin de mode et on crée une collection de théâtre de poupées fort originale . Les paravents chinois prennent de la place . La guerre est là avec l'orient .L'art arabe est beau et au Louvre on copie les motifs. Céramiques et statues encombrent les étagères. Paris est redécouvert en profondeur. Travail pour les galeries Quincampoix et le marais entre deux opérations. L'Europe bouge , on fait de l'ironie . Chantal travaille sur ce qui est local , cherche des ruines , déchiffre des rébus, passe des heures sur les manuscrits. Glozel sombre dans les disputes. Le Baron X lui demande des travaux sur l'Angleterre, un membre de l'Unesco en Amérique un travail sur Paul Valery. On lui confie des recherches de toutes sortes. Elle passe d'une pirogue nègre à un tableau d'Henri IV .Le rêve ! Changer ! Bouger , passer d'une période à l'autre pour garder sa fraîcheur !

Le système de recherche passe par l'oscillation, afin de toujours se renouveler et avoir le recul. Mais St Radegonde de Chinon lui est fatale. L'ascension se solde par une terrible hémorragie. Rapatriée d'urgence in extremis à l'hôpital , on l'opère pour la 5iéme fois. Chantal prie. Sauvée , elle prend conscience de sa misère et aide autour d'elle les maisons de retraite par des expos- concert ou autre. Nouveau voyage –nouveaux projets ! le bonheur !Un petit fils roi Arthur fait bouger la famille. La voilà nounou ! on fait dans le conte de fée et les nounours. Tracas de tous le monde, lectures nouveau monde. Incas , Humboldt , désert de Gobi, dépaysent. L'ordinateur travaille 8 heures par jour. Les liaisons et correspondances s'accélèrent. Il faudrait une secrétaire pour le courrier !

Tant pis on fera sans ! Le fils achète un appart à Paris. On profite pour vivre avec tout le grand siècle. Chateaubriand et la vallée au loup sont arpentés. Les folies des écrivains sont dessinées. L'horizon s'agrandit .Les moyens se réduisent ! Paris est cher. Alors on retourne dans les pays perdus et on croque la chèvre , le chat , une vache ce que personne ne fait plus. On réveille le village en jouant de l'harmonium qui depuis 20 ans n'a pas été touché, on herborise. Le gerbier des joncs est haut, on souffle ! Il faut être prudent. C'est que une mamie , ça se casse !

La maison est pleine et ne sait plus ou mettre les créations, on a le projet d'une cave galerie ! On n'est jamais allé au Pérou, on a plus 5 francs pour faire un sou ! on est heureux dans le pigeonnier , et on ne s'ennuie jamais. Du Portugal on a rapporté , le porto d'Espagne le touron , mais Chantal a encore brûlé les calamars oubliés sur le feu. C'est donc que tout va bien ! On est en 2005 !

Suite de la Biographie de Chantal Cros depuis 2005 sur le site.

J’ai 63 ans et je me dois de mettre mes lecteurs au courant de ce qu’il advint

de ma petite personne depuis 2005 date ou j’avais arrêté d’informer sur ma biographie. Depuis cette date  J’avais 60 ans en 2010. Les cônneries des médias prédisaient  la fin du monde en l’an 2000 et elles récidivent avec les prédictions idiotes de Bugarach. Je n’ai jamais prêté attention à tous les délires contemporains,  menant ma vie à moi , sans regarder les jugements manipulés qu’on veut nous imposer. J’ai toujours choisi  pour le meilleur et le pire.

2005  ou s’arrête le résumé de ma biographie sur le site, était l’année des difficultés familiales et financières. 2013 sera l’année de la retraite et du profit de ce que l’on a gagné. C’est l’année du travail et des projets les plus grandioses. Mais aussi du bilan après les accidents terribles subis. Nous avons du faire face par trois fois à l’absurdité du monde. La leçon a porté et dorénavant,  nous avons voulu profiter de chaque instant ,mais pas vivre au jour le jour. au contraire , nous avons fais des projets impossibles , qui demandent du temps.

Ils se sont réalisés à notre grand étonnement. Nous avons serré les dents et avons été solidaires . Les amis ont été sûrs et surtout les poètes, car ils n’ont jamais rien à gagner et l’argent ne compte pas .  Alors que raconter d’important ?

Maintenant notre second fils est marié et papa, voilà donc nos deux fils installés , l’un en auvergne , l’autre en Bretagne. Deux petits garçons me sont nés à Vic le comte en Auvergne. Le fils parisien saturé de la capitale au bout de10 ans a déménagé à Brest et nous avons perfectionné notre vision de la Bretagne en camping car afin de voir notre nouvelle et charmante petite fille.

Nous sommes allés exposer à la Clusaz dans les alpes avec mon amie de toujours. Elle est unique et j’ai une chance absolue de l’avoir si intelligente, délicate et désintéressée, serviable . Expo à Royat à  la station thermale . Nous descendions régulièrement dans mon pays natal : Montpellier et  à Agde et constations combien le matérialisme s’installait dans les stations de côte. La surpopulation dominait les villages  comme une émigration sans frein. Montpellier attirait les riches et la pègre qui s’ensuit. J’abandonnais les cours du soir des Beaux- arts ( ou j’avais été une vraie élève « libre », sous la férule si gentille de Brayer) dégoûtée des nouveaux jugements non partiaux  des nouveaux profs.  ( Ils ne prêchaient que par l’art moderne , décontracté, déjanté , sexué et n’avaient pratiquement aucune culture) . Je décidais de partager le goût d’associations diverses. Mais à Clermont , surtout l’Académie des belles –lettres )  étaient très endogames et racistes . Aimant les musées , je participais pour 5 ans aux cours du Musée Quillot, et le musée m’était si familier que je pouvais en citer les toiles par cœur. Les copines étaient sympa et on rigolait bien.

Les passions, après les contraintes,  ont repris le dessus . Lorsque nous avons été confronté au vide et aux libérations des horreurs de toutes sortes si cruelles. L’archéologie a battu son plein. Nous avons fait des recherches livresques et sur les hauts lieux un peu partout en France :  sur les mines, les dolmens, les menhirs et toutes les pierres insolites européennes. Economisant les repas , dans notre camping - car escargot , nous avons pu faire de long séjours à la recherche de l’histoire .  (les templiers en Espagne et au Portugal ; les Etrusques en Italie, Les Maltais à Malte avec les ligures et les Messapiens. Les envahisseurs à Chypre, les talayots aux Baléares, les stantare en Corse et j’en passe) . Nous connaissions déjà pas mal la méditerranée puisque je viens du midi. Alba la romaine nous menait souvent à Vaison la romaine  ou on rigolait avec les poètes . Mais  On n’avait jamais passé la mer pour aller en Afrique. On programma donc un voyage au Maroc et en Egypte. Economisant sous à sous , on se donnait le temps d’étudier un itinéraire , pour faire  un voyage par an. Ce fut le choc ! Les villes de Volubilis , le Soudan, les temples du Nil ; ils inspirérent quantités de dessins et de tableaux et on fit des rencontres exceptionnelles . Notre guide de Marrakech Mohammed était si cultivé.

Mais on avait été aussi éduqué à la nordique et nos rapports avec l’Allemagne continuaient . On partit en Lorraine , ce qui nous donna l’occasion de faire la descente de la Meuse et de la Moselle dans toute la longueur. La lorraine , l’Alsace , les vignes mosellanes  nous donnèrent des sujets d’expressions. Rencontres intéressantes et surtout pratique de la langue ! Cela faisait du bien de parler ses langages et de retrouver la jeunesse .Losheim nous recevait comme des rois et dans le musée des trains ; on prenait des idées pour nos petits enfants. Ils jouèrent dés lors , sur une énorme plaque au train , Papy réalisant des maquettes . On le rabattait le soir sur le lit pour coucher ;  car notre maison est petite. On reçut nos amis de jeunesse , les allemands, les vietnamiens et les  français de toute région , la cave devenant un vrai super-  marché de boissons variées ou le vin du Rhin avait sa place comme St Emilion. On faisait arpenter la montagne auvergnate,  à tous et découvrir nos régions arriérées qui commençaient d’évoluer vers le progrès récent. On voyait des éoliennes partout , autoroutes  géantes, et magasins de stocks et regroupement. On avait conscience que le monde ancien s’écroulait et changeait et on voulait conserver le passé, en photo , ou en dessin , ou en peinture.

Nous avons été comblé avec la visite du volcan de Santorin . Je peignais des églises bleues et des petites maisons de laves grecques .L’atelier poterie s’inspirait de tout ce qu’on voyait dans les musées ou dans les livres et sur la caldeira . On lisait de plus en plus , car on avait plus de temps et éclectiques,  tapait dans tout. Je dévorais papyvore 6 ou 7 livres par semaine sur tous les sujets.  Les sociétés nous invitaient et nous dotaient de médailles que l’on mettait dans un tiroir. La crise commençait et on vendait plus de poteries dans les associations et de sculptures que de tableaux. Mais on avait nos fidèles et avec cela ;  on programmait la Grèce. Suite à un voyage d’affaires en Lorraine , nous avons épluché à nouveau le territoire et visité Metz avant la création du musée admirant les vitraux à Chagall. Je me mis à peindre des cathédrales européennes à ma façon au couteau, grand format .

Ayant marre de l’hiver et de son verglas , on avait copié les crèches de Noel en poterie du monde entier et les menhirs de Carnac .La Lozère et l’Ardéche nous avaient accueillis  fauchés en caravane et on avait pris un goût de fromage de chèvre et de vin des terrasses andénes à Roquefort. Le soleil nous avait racorni ; De retour,  j’avais commencé à m’évader des terroirs et à fabriquer des collections de poupées à têtes . Le masque en coton rose me venait de la fabrique X. Plus tard les manifestants de gay pride utilisèrent ces faces et je résolus de les éliminer ;  je fis  alors des pandores , poupées mannequins de la tsarine Catherine II en récupérant tout aux puces. Mais sur le chemin ascendant de la création  ;  le destin pose des piéges et la deuxième catastrophe arriva. Je me retrouvais au CHU , colonne vertébrale fracturée sur le verglas. Grabataire , je fus sauvée par mon entourage plus que par les soins ; Les amis ne se défilèrent pas, me rendant les générosités et services que je leur avais fais  et je fus accompagnée tout le temps . Le début de la remontée commença .Je me sauvais pour la deuxième fois. Mais je devenais mûre comme une pomme blette   (après mon cancer, l’accident , je faisais gaffe et utilisais le temps de cette retraite précipitée à 40 ans en pleine force de l’âge. Puisque mes jours étaient comptés, il fallait bien utiliser le temps et les possibilités et faire mon oeuvre d’artiste.

 Suite  de la biographie de Chantal Cros depuis 2012-2013.

 

L’Asie m’a toujours  impressionnée. Angkor  fut une révélation comme le Cambodge. La Laos ne nous était connu que par une petite bande du triangle d’or sur le Mékong .Mais il m’inspirait comme la Thaïlande. Ce fut l’année des livres et des romans  asiatiques.

Ravivant mes souvenirs de jeunesse,  (lors de mes études à Montpellier),  j’écrivis d’un seul jet : « Asie attirance »   . un roman d’amour qui montre  combien il est difficile de vivre dans des milieux différents et des systèmes de pensée d’  autres civilisations . Mais l’intérêt de la curiosité de l’autre reste toujours présent et le cœur fait el reste. Nous lisons beaucoup sur la Chine, l’Orient. Le jardin chinois au repos l’hiver avait subi quelques catastrophes. Il nous avait éreinté après avoir défriché la troisième tranche , réalisé un autre pont, , un kiosque, un abri sous tente, une cabane pour les outils géants ( dans laquelle la pelleteuse rentrait et le tracteur) . Jean louis refit les murs écroulés et nous avons réalisé plusieurs fresques en céramiques .Mais lorsqu’on voulut les poser , on se rendit compte que les murs n’étaient pas droit . Il fallut tout re- cimenter !  C’est en préparation ; avec un cadran solaire , une geisha jouant de la flûte  des dragons rouges et des couloirs de fleurs pivoines et iris géants.  La neige tomba et la tempête écrasa les supports de toits de notre kiosque abri, puis ce fut les deux sapins géants qui tombèrent foudroyés. On oeuvra comme les titans et Jean Louis réalisa des toilettes  nature , dans un décor d’oratoire chinois. La consolation vint des fleurs : prairie fleurie magique au milieu des drapeaux de vent , et roses trémières merveilleuses colorées fauchées en graine à l’île de Ré. Il s’ensuivit le roman du jardin et du « renard » sur le vieux garçon qui nous laissa le terrain. Roman d’amour qui se situe  pendant les deux guerres  qui est une leçon de fidélité et de vengeance du destin. Après la parution humoristique et contestataire du « Livre à rebours  ou la vengeance du destin » et « La trottinette rouge »  qui raconta mes accidents, l’éditeur de Bourges, mon ami avait accepté « Accident d’art , retraçant  les chocs de ma vie créative de peintre et potier . Mais  le coin de la cheminée aide à réfléchir et j’avais vu la détresse des gens . La France malade et mal en point se mourrait et les gens souffraient . Je fis donc un livre antidote à la morosité, méchant au possible pour les dirigeants et  proposant des recettes de bonheur inédites. « Du bonheur pour les gens »  La parution se fera , mais c’est long, car tout le monde est fauché, éditeurs, créateurs, sponsors .Seuls les poètes s’en sortent  car la poésie n’enrichit pas et ne coûte rien-  sinon de la lire. La santé nous laissa un peu tranquilles pour aller dans le sens de nos dadas. Jean Louis construisit une roue de moulin pour le jardin-  vermillon dans un canon de la guerre de l4. On faillit casser voiture et remorque avec le poids.  Les expos annulées à Paris  à cause du coût  eurent lieu en province . On me donna des récompenses qui garnissent le tiroir et des critiques , des  chocolats. C’est toujours bon à prendre ,mais le meilleur jugement fut !: « vous ne vous ennuyez jamais ! » Non , on n’a pas le temps ! Les gens courent toujours et nous aussi , mais nous - c’est maintenant pour le fun ! On se fait plaisir à chercher les ruines, les dolmens, les menhirs en Bretagne .Nous avons épluché la côte brestoise et la pointe st Mathieu est notre chouchou avec ce phare et ce monastére ruiné, ce sentier des douaniers, ce vent et ces vagues. Notre petite fille bretonne pousse et nous avons le cœur en joie de la voir jouer à la dînette. Nos auvergnats bricolent  aussi avec Papy-  Mamie et cuisinent. Il est bon d’entourer ! Les patchworks se sont diversifiés  comme  les poteries. La cour de Pékin en pandores  est représentée dans des chatoiements de soies et de bijoux achetés aux puces .  Nous brocantons partout les vieilles dentelles pour les pépettes rétros et marquises  ! Les colloques demandent du travail sur ordinateur . Là ce fut la cata !La foudre tombant sur nos appareils électriques , nous nous sommes retrouvés jeunes mariés à acheter machine à laver le linge, ordinateur, imprimante et j’en passe. On beugue et on n’a plus l’esprit initié  comme la nouvelle génération à appuyer sur les boutons. Jean Louis met un temps fou à trier les photos  et moi les paperasses. Window 8 est un catéchisme  zoulou ou le pape ne se retrouverait pas ! 

2015 - Suite de la Biographie de Chantal Cros :

 

J’ai 63 ans et je me dois de mettre mes lecteurs au courant de ce qu’il advint de ma petite personne depuis 2005- date ou j’avais terminé une partie de ma biographie. Depuis cette date le temps avait défilé ! J’avais 60 ans en 2010. Les cônneries des médias prédisaient la fin du monde en l’an 2000 déjà et on était mal partis ; elles récidivent avec les prédictions idiotes de Bugarach en 2O15, Mais moi je m’en fous, car je revis une deuxième vie !. Je n’ai jamais prêté attention à tous ces délires contemporains, menant ma vie à moi , sans regarder les jugements manipulés qu’on veut nous imposer. J’ai toujours choisi pour le meilleur et le pire ma voie.

2005 ou s’arrête le résumé de ma biographie sur le site, était l’année des difficultés familiales et financières suite aux accidents. 2013 sera l’année de la retraite et du profit de ce que l’on a gagné. C’est l’année du travail et des projets les plus grandioses. Mais aussi du bilan après les accidents terribles subis. Nous avons du faire face par trois fois à l’absurdité du monde. La leçon a porté et dorénavant, nous avons voulu profiter de chaque instant ,mais pas vivre au jour le jour. Au contraire , nous avons fais des projets impossibles , qui demandent du temps. Ils se sont réalisés à notre grand étonnement. Nous avons serré les dents et avons été solidaires . Les amis ont été sûrs et surtout les poètes, car ils n’ont jamais rien à gagner et l’argent ne compte pas . Alors que raconter d’important ?

 

Maintenant notre second fils est marié et papa, voilà donc nos deux fils installés , l’un en Auvergne , l’autre en Bretagne. Deux petits garçons me sont nés à Vic le comte en Auvergne. Le fils parisien saturé de la capitale au bout de10 ans a déménagé à Brest et nous a fait une petite fille Victoire ! Nous avons perfectionné notre vision de la Bretagne en camping -car afin de voir notre nouvelle et charmante princesse.

Nous sommes allés exposer à la Clusaz dans les Alpes avec mon amie de toujours : Annie. Elle est unique et j’ai une chance absolue de l’avoir - si intelligente, délicate et désintéressée, serviable . Expo aussi à Royat à la station thermale . Nous descendions régulièrement dans mon pays natal : Montpellier et à Agde , nous constations combien le matérialisme s’installait dans les stations de côte. La surpopulation dominait les villages comme une émigration sans frein. Montpellier attirait les riches et la pègre qui s’ensuit. J’abandonnais les cours du soir des Beaux- arts que je continuais de suivre depuis 3O ans ; ( ou j’avais été une vraie élève « libre », sous la férule si gentille de Brayer) dégoûtée des nouveaux jugements non partiaux des nouveaux profs uniquement amoureux de leur propre gloire. ( Ils ne prêchaient que par l’art moderne , décontracté, déjanté , sexué et n’avaient pratiquement pas de culture) . Je décidais de partager le goût d’associations diverses. Mais à Clermont , ce n’était pas du tout cuit, (surtout l’Académie des belles –lettres très endogame et peu ouverte aux étrangers ) . Aimant les musées , je participais pour 5 ans aux cours du Musée Quillot, et le musée m’était si familier que je pouvais en citer les toiles par cœur. Les copines étaient sympa et on rigolait bien.

Les passions, après les contraintes de santé et le fauteuil roulant , ont repris le dessus . Lorsque nous avons été confronté au vide à ce moment là à cause des accidents ,vint le moment ou je remarchais d ailleurs et es libérations , après les horreurs de toutes sortes si cruelles- cela nous amena à une nouvelle vie. L’archéologie a battu son plein. Nous avons fait des recherches livresques et nous sommes rendus sur les hauts lieux un peu partout en France : sur les mines, les dolmens, les menhirs et toutes les pierres insolites européennes. Economisant les repas , dans notre camping – car- escargot , nous avons pu faire de long séjours à la recherche de l’histoire . (les templiers en Espagne et au Portugal ; les Etrusques en Italie, Les Maltais à Malte avec les ligures et les Messapiens. Les envahisseurs à Chypre, les talayots aux Baléares, les stantare en Corse et j’en passe et remonter des riviéres depuis la source) . Nous connaissions déjà pas mal la Méditerranée ; puisque je viens du midi. Alba la romaine nous menait souvent à Vaison la romaine ou on rigolait avec les poètes . Mais On n’avait jamais passé la mer pour aller en Afrique. On programma donc un voyage au Maroc et en Egypte. Economisant sous à sous , on se donnait le temps d’étudier un itinéraire , pour faire un voyage par an. Ce fut le choc ! Les villes de Volubilis , le Soudan, les temples du Nil ; ils inspirérent quantités de dessins et de tableaux et on fit des rencontres exceptionnelles . Notre guide du Caire Akkran et celui de Marrakech - Mohammed étaient si cultivés. Il y eut aussi le tour de la Turquie et l’admiration pour la civilisation musulmane ouverte. Le désert des steppes nous marqua comme la Cappadoce. J’avais fais des icônes grecques après le voyage à Corfou et Météores ,je fis des vierges byzantines.

Mais on avait été aussi éduqué à la nordique et nos rapports avec l’Allemagne continuaient . On partit en Lorraine dans la famille , ce qui nous donna l’occasion de faire la descente de la Meuse et de la Moselle dans toute la longueur. La lorraine , l’Alsace , les vignes mosellanes nous donnèrent des sujets d’expressions. Rencontres intéressantes et surtout pratique de la langue ! Cela faisait du bien de parler ces langages et de retrouver la jeunesse ou j’étais interpréte .Losheim nous recevait comme des rois et dans le musée des trains ; on prenait des idées pour nos petits enfants. Ils jouèrent dés lors , sur une énorme plaque au train , Papy réalisant des maquettes . On le rabattait le soir sur le lit pour coucher ; car notre maison est petite. On reçut nos amis de jeunesse , les allemands, les vietnamiens et les français de toute région .La cave devenant un vrai super- marché de boissons variées ou le vin du Rhin avait sa place comme St Emilion. On faisait arpenter la montagne auvergnate, à tous et découvrir nos régions arriérées qui commençaient d’évoluer vers le progrès récent. On voyait des éoliennes partout , autoroutes géantes, et magasins de stocks et regroupement. On avait conscience que le monde ancien s’écroulait et changeait et on voulait conserver le passé, en photo , ou en dessin , ou en peinture.

 

Nous avons été comblé avec la visite du volcan de Santorin . Je peignais des églises bleues et des petites maisons de laves grecques .L’atelier poterie s’inspirait de tout ce qu’on voyait dans les musées ou dans les livres ou de la caldeira . On lisait de plus en plus , car on avait plus de temps et éclectiques ; on tapait dans tout. Je dévorais papyvore 6 ou 7 livres par semaine sur tous les sujets. Les sociétés artistiques nous invitaient et nous dotaient de médailles que l’on mettait dans un tiroir. La crise commençait et on vendait plus de poteries dans les associations et de sculptures que de tableaux. Mais on avait nos fidèles et avec cela ; on programmait la Grèce. Suite à un voyage d’affaires en Lorraine , nous avons épluché aussi à nouveau le territoire de Nancy et visité Metz (avant la création du musée) admirant les vitraux à Chagall. Je me mis à peindre des cathédrales européennes à ma façon au couteau, grand format et des anges de vitraux .

Ayant marre de l’hiver et de son verglas , on avait copié les crèches de Noel en poterie du monde entier et les menhirs de Carnac .La Lozère et l’Ardéche nous avaient accueillis ; alors que nous étions   fauchés en caravane autrefois et on avait pris là un goût de fromage de chèvre et de vin des terrasses des andénes de Roquefort. Le soleil nous avait racorni ; De retour, j’avais commencé à m’évader des terroirs et à fabriquer des collections de poupées à têtes . Le masque utilisé pour le village en coton rose me venait de la fabrique X qui l’utilisa apour les défilés gays . Plus tard les manifestants de gay - pride utilisèrent ces faces et je résolus de les éliminer ; je fis alors des pandores , poupées mannequins de la tsarine Catherine II en récupérant tout aux puces avec des barreaux de chaise.

Mais sur le chemin ascendant de la création  ; le destin pose des piéges et la deuxième catastrophe arriva. Je me retrouvais au CHU , colonne vertébrale fracturée sur le verglas. Grabataire , je fus sauvée par mon entourage plus que par les soins ; Les amis ne se défilèrent pas, me rendant les générosités et services que je leur avais fais et je fus accompagnée tout le temps dans la guérison . Le début de la remontée commença grâce à l’acupuncture et un corset véritable torture .Je me sauvais pour la deuxième fois après deux ans de souffrance. Mais je devenais mûre comme une pomme blette   (après mon cancer à 3o ans , l’ystérestomie à 5O , l’accident , je faisais gaffe et utilisais le temps de cette retraite précipitée venue à 40 ans en pleine force de l’âge –licenciée de l’enseignement pour opposition à l’inspecteur. Puisque mes jours étaient comptés, il fallait bien utiliser le temps et les possibilités et faire une oeuvre d’artiste inédite.Je ressuscitais de mes cendres et nous partîmes au désert .

Nous avions toujours rêvé de l’Egypte. Fascinés par les pyramides et les légendes de pharaons , nous avons pu nous rendre à Assouan et descendre la totalité du Nil , Papy prenant la retraite et touchant une prime. On pensait à Agatha Christie et Hercule Poirot. Dans le temple de kalabscha , on vit   notre propre résurrection . je marchais parfaitement à nouveau. Grâce à mon ami acupuncteur et à l’équipe médicale du CHU , je pouvais vivre normalement . Mais la foi, surtout m’avait sauvé ; Je me mis à peindre quantité d’icônes et de triptyques et je pensais qu’un jour j’irais au pays des icônes- la Gréce. Je ne me trompais pas, on visita Corfou et les météores plus tard comme les sites romains d’Albanie.

L’Ardèche aussi est un havre de repos pour les convalescents . Moudeyre ( 5 maisons ) nous accueillit avec ses chaumières à la Depardieu. On décida d’aller aussi (invités ) exposer en Suisse. La vue des glaciers nous rafraîchit .On mangea le fromage de Gruyère et on fit nos recherches sur les traditions du berger des alpages : l’armailli. Le pays basque abrita nos vacances et on prit le train de la Rhune émerveillé par les sommets. La montagne des vautours comme la maison d’Abbadie nous passionna .

 

Il avait été en Ethiopie , je le retrouvais à la bibliothèque de Clermont et j’y lisais des manuscrits très rares sur les dolmens du pays Sodo et je fus mise en contact avec des spécialistes recherchant les mystères de l’arche d’alliance et des trésors. Je ris ! ils ne trouvèrent rien , et moi non plus ;mais ils utilisèrent sans me remercier mes documents. Ce n’était pas la première fois . Les mondes de recherches ont tous leur corbeaux aux trousses et ils sont nombreux. Ils vous pillent et au revoir ! Je devenais érudite et tâtais un peu de hiéroglyphes, phénicien, araméen, syllabaire chypriote et j’en passe ! De retour je me mis à arpenter avec Papy la région d’Auvergne à la recherche du roman et du gothique mystérieux , de la vie de Jacques cœur= Moulins -Ebreuil -Hérisson ont des trésors . Car on peut s’extasier sur une margelle de lavoir comme sur le Taj mahal.

 

On décida de réhabiliter un cuvage hérité pour en faire ma galerie musée pour mes petits enfants et de débarasser enfin la maison trop petite – remplie d’oeuvres . Il contenait depuis 1940 des caisses de pommes ,des bacholles des bouteilles ,des tonneaux etc… le tout fortement dégradé , mais aussi un attelage Napoléon III. Nous l’avons donné au musée de Martigny. Une fois vide , la cave sur deux étages était immense. On s’attela aux travaux petit à petit, économisant pour chaque poignée de ciment . On nous prenait pour des fous ! Epuisés, nous avons pris notre nouveau camping –car et sommes partis au soleil en Espagne .L’Andalousie nous enchanta et Tolède , les villes saintes et les marchés. Je retrouvais la langue de ma jeunesse et la fréquentation des espagnols , si proche de chez nous dans le midi et le pays nous confirma dans leur générosité.

Pour cacher une partie de la lèpre des murs du cuvage , au retour, Papy badigeonna ; j’avais commencé des paravents .Le théme était les plus « belles femmes du monde »  ! pour le décorer .Je m’inspirais de mannequins : sur des revues, des livres ou les femmes de Véronèse (dont j’avais retrouvé un tableau ) et celles de Versailles. Elles m’attiraient comme les moines ou les chevaliers preux, les christs et les héros. J’en fis mon truc . Je suis très paravent et parapluie. Les collections de poupées devenaient importantes (par 50 d’un coup) ( nous avions les marquises, les vénitiennes, les traditionnelles auvergnates, les imaginaires, les. Rétros ... ) Cela occupait les mains ; char parfois je souffrais , mon cancer récidivant . J’avais séjourné 5 fois à l’hôpital et en revenant de Chypre et on avait pratiqué sur ma demande une grave opération . Papy avait réussi a faire le sol du cuvage ; après la voûte - réalisée par des artisans turcs . Ils badigeonnèrent à la chaux l’intérieur. On installa l’électricité et nos souvenirs , mes tableau et 2OO poteries archéologiques .

Expos à Paris et à la Clusaz ; les réalisations nous occupèrent . Je peignais des portraits à l’or et à l’argent sur le théme des planètes, les rues des villes européennes et des ascensions bizarres, des hauts lieux et des phares nous occupèrent . Le couteau devenait surréaliste et les portraits à interprétations. La série des veniseries était terminée , et j’entrepris un certain nombre de gouache et d’encres , n’ayant plus l’argent d’acheter de l’huile . Pour les toiles on avait résolu le principe : je peignais sur bois avec un mélange à ma façon trouvé dans les livres de recette de Raphaël et Michel- ange. Je potassais la vie des peintres et dans mes conférences qui me rapportaient , je m’intéressais à tout un tas de sujet.( 250 à ce jour ce qui constitue chaque fois un livret de 200 pages) Il fallait beaucoup travailler sur ordinateur et je tapais sur les touches à la vitesse du mur du son. Papy expert faisait les cadres et sur les textes les paginations difficiles. C’était dorénavant du travail partenaire. On s’épousait complémentaires.

La correspondance avec pleins de chercheurs, de peintres de littérateurs , nous aida. Certains amis comptèrent dans mes moments de doute. Il y eut l’écrivain Mary Meisser suisse, le peintre Marcel Astir -belge, Henri H de Vienne, Miss Pagés de Pézenas., Mr Sajat de Bourges éditeur , Diane Descoteaux du Québec et Corynne..etc .On fit le premier vernissage en famille au cuvage ; installé avec tous les souvenirs artistiques possibles et parentaux depuis le début de l’œuvre. Premier étage Peintures, et au sous –sol= poteries et statuaire. Mes fils m’encouragèrent et nos amis furent enthousiastes. Il y eut quelques jaloux , car il y en a toujours. (Les gens voient le résultat ! pas les efforts de sang qui vous coûtent !) La réalisation de tout cela nous avait demandé des privations de sorties , de resto et surtout de la graisse de coude, des douleurs , pendant 5 ans ! .On connaissait mieux la poubelle , (devenue déchetterie) que le théâtre ou le coiffeur. Mais basta ! Les récompenses pleuvaient d’un peu partout. Loin d’en tirer orgueil, on avait envie d’aller plus loin et de réaliser un projet démentiel afin de laisser une trace .

Nous nous sommes attaqué alors à une friche de 30ans = un terrain bordé par un ruisseau et situé dans le village natal de mon mari . Or c’était un village d’antiquaires, ou régnait autrefois le duc de Berry , Jean Stuart et qui faisait parler de lui avec des tableaux dignes du Louvre. On décida le défrichage et on commença par couper la forêt ce qui donna pour notre cheminée 14 remorques de bois. On avait le dos rond et les doigts gourds. Les voisins disaient ; « Ca y est ! ils sont à nouveau dingues et ils recommencent »   en faisant toc toc avec le doigt . Mais ils nous offraient le café chaud. On a des goûts simples et frugal et Jean louis ayant acheté une pelleteuse d’occasion, rendant de menus services à tous. On acheta aussi un tracteur , car lors du curage du ruisseau, on pensa crever lorsqu’on bêchait  ! le sang nous montait à la tête et la pioche m’était interdite avec mon dos. L’évolution du matériel technique nous aida. On connut tous les gitans ferrailleurs de la région pour les sculptures.

Etant fauchés et les tableaux s’écoulant moins, nous avions fait notre bonheur avec les poteries faïences. Depuis ma formation en Puisaye en décoration poterie , j’avais perfectionné ma technique de la porcelaine et je décorais des grands vases, des statues et des collections d’assiettes. Ces résultats payaient mon matériel et avec les superflus, on se payait le surplus des vacances. On était quand même un peu sur la paille après tous ces achats et les conférences devenant plus rares , on parti en congé ...dans le Limousin ou jamais personne ne va ! On rechercha les mines d’or ,les menhirs, les dolmens , les excentricités de la nature . On usa les baskets en randonnée . Puis on partit en Bourgogne à cause du vin et des églises romanes , des châteaux de Tonnerre et des forges à Buffon. Mes copines bourguignonnes nous enseignèrent les nouveaux chants et non « la trogne » ; mes copains de Dijon le nombre infini de moutarde de couleurs. Les expos étaient ainsi prétextes à rencontre à Blois, à Versailles, à Vannes, Bordeaux , Carnac etc... on fit le tour de France . Mon copain spécialiste des souterrains faillit nous enterrer en Auvergne et Berry dans des trous pas possibles . On fréquenta les vielleux de Georges Sand et les dits « sorciers rebouteux magnétiseurs » , les temples bouddhistes de Biolet et j’en passe. On avait horreur des gourous.

 

Mais le destin avait décidé de nous éprouver. On acheta une trottinette à chaque enfant et on voulut l’essayer ; l’accident terrible et inattendu arriva. Le petit – fils prenant de la vitesse faillit tomber dans un étang . Je courus pour le rattraper . On tomba tout les deux . Il n’eut rien ,mais j’eus les jambes cassées , le pied, la cheville . Sauvée par les pompiers on m’opéra in extrémis. Opération réussie. Je rentrais chez moi en fauteuil roulant pour longtemps . Mais dans la salle d’opération ; j’avais attrapé avec 3 autres personnes, un virus dans l’oreille . La maladie neusocomiale n’est pas faite que pour les autres ! Quand il y a un problème , c’est classique = c’est moi qui choppe ! Conclusion = paralysie de la face heureusement enrayée très vite par mon médecin qui eut un diagnostic très sur .Il me sauva ! Je restais un an en fauteuil roulant , puis à force de soin de Papy et de mon entourage merveilleux, surtout les amis , j’en sortis. Sauvée pour la troisième fois , je mesurais ma chance et ce qui me restais à accomplir. La leçon avait porté , on était prudent . dorénavant . Papy ne voulait plus que je touche rien. Mais têtue , pour ne pas penser à mon mal et continuer de vivre, pendant qu’il passait la pelleteuse dans le jardin , j’arrachais avec une truelle le lierre des murs sur mon fauteuil roulant. Occuper ses mains ; permet à l’esprit de ne pas désespérer et dérailler. On admirait notre courage ;mais pour moi , ce n’était qu’un moyen de me sauver du désespoir.

 

Ne pouvant plus peindre, je dessinais énormément comme je l’avais toujours fait. Le travail de tant d’années portait ses fruits. Affiliée à plusieurs associations artistiques et littéraires , on me réclamait mes dessins et j’en faisais 10 par semaine à l’encre de chine, dont un de bon ! mais depuis des années pour beaucoup de pays . Sans me flatter, je pouvais reproduire ce que je voulais de figuratif. J’avais commencé par la mer , la montagne , les portraits, et là je perfectionnais avec les animaux. . Puis je fis des dessins trafiqués, détournés des collages, des arrangements, du dessin humoristique et des imitations des grands musées et collections et j’en passe. Il suffisait de m’y mettre . Je n’avais aucun risque de la peur de la page blanche, la cocotte minute était trop pleine ! Le problème était d’éditer, car je n’avais pas un radis , peu de relations hauts placées politiques$ment et je voulais rester libre. Arrêtant les conférences à Vichy et dans des associations diverses, je fis des recherches diffusées sur Internet . (La vie des peintres et bien des sujets historiques, des grands hommes, des mystères ) ;

Je me spécialisais dans les trésors. Je ris ! Les gens pensaient que j’exagérais et me voyaient avec des pépites ! Les vrais trésors sont dans les livres et les poètes le savent . J’éditais des romans et des poésies avec l’aide de mes amis. Car les grands éditeurs ne s’abaissent pas à primer des petits écrivains comme moi et il faut rester à sa place. Je dois reconnaître qu’ils me répondirent toujours poliment comme les galeries . J’arrêtais d’exposer à Paris ne pouvant plus payer les frais d’hôtel et de transport. De plus j’étais lassée par le gargarisme citadin qui a tout vu , tout su et qui se prend pour la queue de pie ; Une certaine jet set menait les salons ,celle fortunée qui a les sous ,et souvent peu d’esprit . Bien sûr ; il y avait des occasions géniales et merveilleuses ou vous rencontriez dans ces mêmes salons des êtres hors du temps - amoureux de l’art et de la culture ! Mais je n’avais pas les moyens de les fréquenter ,n’étant pas issue d’un milieu aisée. Certains à Bruxelles me l’avaient démontré au moment de ma gloriole !. «  Vous êtes une roturière et je n’ai rien à attendre d’une telle amitié ! » Cela vous laisse pantois. Mais les Américains vous disent : « Vous n’avez rien dans le porte- monnaie ,mais j’admire tout ce que vous avez dans la tête , venez à N York »  .Je préférais la concierge sincère - curieuse de tout  - au prof de fac cultivé et crétin , car centré uniquement sur son petit monde. J’avais d’ailleurs quitté l’Université gangrenée pour ça. Je quittais aussi le musée et ses cours, ne pouvant supportant l’ego de certains qui ayant fait 2 toiles se prenaient pour Lurçat , Véronèse et Picasso. Les poubelles renversées dans les auditorium me laissaient froides comme l’inutilité du musée de St Etienne dispendieux de surface pour quelques pauvres graffitis.

Lorsque nous sommes sortis de la période douloureuse ; face à l’étonnement de tous , nous avons décidé de concrétiser un autre rêve, voir l’orient et le Maroc. L’art arabe est fascinant et il nous fallait comprendre ce courant islamique de pensée qui submergeait notre pays de l’intérieur. J’avais vécu à Montpellier avec les harkis et les pieds –noirs , ma mére leur rendant service..On eut une occasion et on admira toutes les villes impériales, l’atlas et le désert. On lu beaucoup ! on regretta de ne pas parler la langue , car pour tout saisir ; il faut les subtilités des mots. Mais on revint enthousiastes de l’accueil et des beautés du pays. On retrouva la famille et on adopta tous les membres car depuis elle s’agrandissait . Cela nous amena au Mans et en Bretagne .

 

Brest et la pointe de la France est différente du Morbihan et de la côte à Morlaix, des Rennais. Le camping - car nous permettait des déplacements favorables. On ne dépensait que l’essence et on avait l’habitude du frugal et du camping. On arpentait les grands accès et on visita Nantes , dont j’éavais vu la cathédrale brûler. On constatait en se déplaçant la perte de vitesse économique de la France . Le désert industriel s’implantait partout , les mégalopoles mangeaient la campagne anarchiquement ,l’exode vers les villes était catastrophique. Un mouvement organisateur tapageur s’organisait partout et la population était livrée- à l’écart- à elle même. La jeunesse désœuvrée et au chômage ne savait plus à quel saint se vouer. Je plaignais mon pays - si prestigieux , organisé et propre (au figuré comme au moral) devenir rien. L’enseignement que j’avais présumé fini ; lorsque j’étais partie de l’école , était à la dérive comme bien des familles, perdues et sans morale et points de sauvegarde. La notre tenait le coup et nos amis étaient encore équilibrés, normaux , surs et sains.

Etait –t- on encore dans le coup ! -Non , car une jet set réglait les problèmes politiques, industriels, agricoles depuis Paris et Bruxelles et ne se souciait que de son propre ego et profit. La France nombriliste regardait son visage au miroir ; se trouvant encore belle et narcissique. Elle ne voyait pas les monstres des super- puissances sombrer et les ogres orientaux asiates se préparer à nous manger. Avec mes accidents , j’avais conscience de la fin d’un monde et d’un cycle historique. Mais je sentais aussi dans la jeunesse , les frémissements d’une certaine envie de renaissance. Les artistes nous avons ce flair != voir avant les autres. Je voyais comme une voyante ce qu’il faut à l’homme pour s’en sortir et être heureux. J’aurais voulu du travail pour les copains de mon fils qui tous étaient au chômage avec bac plus 12 , parlant 4 langues et tapant sur l’ordinateur comme Prost roulant ! J’aurais voulu pour le paysan du coin, la météo favorable , le marché encourageant , les récompenses des bras épuisés et cassés, de la gestion difficile ! J’aurais voulu pour le maire, moins de râleurs, moins de stress et pour chacun plus de sécurité , de repos , de loisir. J’avais conscience que depuis mes accidents, j’étais à part , hors du coup, mais je transformais mon temps en or ,en accumulant plus de 2000 dessins, poteries, tapis , poupées, tableaux , cadrans solaires, maquettes, statues.

 

Je faisais du placement à long terme et je laissais ma trace. L’œuvre était alors faite et je l’exposais dans mon cuvage à mes amis. Car la jalousie est féroce et ne voulant pas donner chant aux coquins, je gardais tout pour mes proches .Les médias locales incompétentes avaient répondu à mes informations que je ne faisais pas partie du fichier récent et que seuls les grands noms comptaient pour être exposés dans leur journal et non les vieux. Lors des expositions , je constatais que l’escroquerie de certaines mairies n’était pas loin. J’en eus maintes fois les preuves par d’autres artistes ayant eu les même déboires ailleurs . Dorénavant le cultivé était une vache à lait. Une claque n’arrivant jamais seule , un nouvel accident me balaya la figure Une branche de pommier me cassa le nez accidentellement. J’étais la nouvelle « Cléo en plâtre ».

 

J’avais l’habitude et au CHU je connaissais pratiquement tout le monde aux urgences. Mais tout le monde me connaissait aussi. J’étais devenu « le peintre », car je donnais reconnaissante des tableaux à ceux qui me soignaient. Je donnais d’ailleurs partout , aux associations pour les prix, des dessins aux revues. J’en avais partout dans le monde entier en Chine , au Japon , au Canada, en Russie. Certes je n’étais pas exposée dans les musées de France et de Navarre ; mais mes poèmes étaient lus partout. J’avais d’ailleurs été toute étonnée à Deauville et   Cabourg de rencontrer des personnes qui me connaissaient et que je n’avais vu- ni d’Eve ni d’Adam : « Tiens vous êtes Mme Cros , je ne vous aurais pas imaginé comme ça ! » Ils en étaient gentiment pour leur frais de voir une petite mémére boulotte et non une star américanisé pomponnée, roulant les mécaniques ! Je voulais de plus en plus passer inaperçue . Et pourtant je m’apercevais que c’était tout le contraire qui arrivait. Partout ou j’allais- je tranchais , malgré moi , je détonnais , j’étais remarquée . Pas pour mon physique , car dorénavant je n’étais plus la miss France possible de ma jeunesse, mais pour ma parole et pour ma verve.

Exposant autrefois à Pézenas , la ville de mon collége, j’ étais comme Molière = bien avec les princes ; mais surtout avec le petit peuple. J’adorais rigoler au marché par exemple ! Le nez recollé et perdu de Cléopâtre , ( on disait : « Cléo – emplâtre ! ») on décida d’aller dans le midi. Il fallait dorénavant fermer les apparts du Fils et non se dorer sur la plage. Les locataires des maisons maternelles cassaient toujours quelque chose et on n’arrêtait pas de réparer et de peindre. Papy en avait marre de faire le maçon depuis des années et les petits enfants disaient « Papy ! c’est le répare tout ! ». On avait fait un circuit géant et ils s’amusaient encore plus , qu’avec la game ! Deux événements heureux rappelèrent alors le passé à l’heure du bilan et de mes 60 ans et je fus ramené par ces deux faits- 50 ans en arrière.

Soixante cinq ans fut ardu ; car on défricha le jardin , brûla pendant une semaine des tas de racines- grosses comme une maison . Je sentais le jambon brûlé. Papy acheta à Emmaüs de la ferraille et on commença de construire les ponts chinois et d’implanter mes statues et bas reliefs en ciporex.

 

Dorénavant ; on savait comment finir notre vie avec ce projet démentiel d’exécuter un jardin de lettré chinois ou japonais. . On visitais tout ce qui s’y rapportait , lisait tout sur l’hindouisme et le bouddhisme et on fréquentait le musée Cernuschi et Guimet pour fabriquer des statues et des lanternes. Notre rêve impossible prenait vie et personne ne se moquait plus de nous. Les gens au contraire défilaient pour voir et voulaient visiter les lieux. Les voisins du terrain prêtaient leur concours et on décorait de plus en plus , semant des fleurs et finalement invitant nos amis. Papy cependant ne voulait pas que je touche quoi que ce soit hormis les fleurs. Il avait été vacciné - le pauvre. Mes petits enfants courraient faire tourner le moulin, déambuler sur les ponts et arracher les carottes du potager . On avait divisé l’endroit en deux. N’ayant pas l’argent d’acheter des plantes, on ensemençait en fauchant les graines un peu partout dans les parcs et jardins qu’on visitait. Les jardiniers nous faisaient des cadeaux et le responsable de l’ile de Ré nous donna des milliers de graines de trémières . On imitait en petit Maulévrier et d’autres réalisations japonaises, le jardin à pagode symbolique. Ce n’était pas Vincennes ,mais c’était notre rêve. Nous n’étions que deux pour l’entretenir et moi une moitié de bras et de jambes. Re- jardiner nous rendait heureux.

Face au moral des troupes françaises ,on se sentait privilégiés. Dorénavant on était sur la bonne voie ; J’écrivais de nouveaux livres pour aider les gens à trouver le bonheur. La série « des belles femmes et beaux hommes...je ris ... » continuait ,comme les pots bizarres et les turqueries. Le destin nous aida et nous partîmes à l’occasion de dernière minute en Turquie pour en faire le tour. Ces nouveautés inspirérent de bien beaux décors et peintures. Nous fîmes notre saoul de ruines et je trouvais le preuves de l’existences des hochets si recherchés par les chercheurs de Glozel à Ankara. Notre curiosité était décuplée comme notre envie de faire. On reconnaissait nos carences et nos manques et pour le jardin- nos défauts. Nous allions partir en Thaïlande et au Cambodge visiter Ankor. Quand j’étais jeune on nous faisait apprendre Malraux et ses différents romans. Le rêve continuait . Est-ce que je dormais debout, avant qu’un nouvel accident ne me réveille ? J’allais aller sur les traces de Malraux voir les plus beau des sites de l’Unesco ! Je me pinçais !

2013 Apothéose ou catastrophe ! je sais que le monde est ying et yang.

L’Asie nous impressionna . Que nous sommes ethnocentristes et nombrilistes, les Frnaçais !Le monde est vaste et La Laos le Cambodge , la Birmanie , nous firent prendre la mesure de notre petitesse et du relativisme des croyances . Chanceux , nous avons descendu le Mékong en partie , vogué sur le Lac Inlé , etc … Mais ce sont les enfants qui nous ont interpellé ;Jamais je n’oublierais l’enfant des ruines et ceux du rocher d’or . Je n’ai pas encore digéré cette période et mon cerveau peine à faire encore la synthèse. Mais je me connais et je cherche l’antidote. Aussi je lis en 2O15 sur l’Irlande, la Hollande, la Belgique et ses peintres , revenant aux premiers contacts de notre jeunesse ? La Russie m’occupe aussi pour piger le monde actuel.

Le destin décide et Dieu est pour moi anime la providence bienfaitrice. Toute douleur apprend et tout échec sublimise. Il apprend à se battre, à serrer les dents ? Si l’on aime, on se sauve ! Si l’on se passionne, on arrive à tout, - si on veut, on peut ! Que celui qui désespère s’accroche et me croit. Il y aussi des beautés et des voyages pour celui qui reste sur place , mais, il faut qu’il travaille et ouvre les yeux à voir et sentir, entendre - qu’il se remue même au fond du trou, et espère. J’ai écrit : «  du bonheur pour les gens ! » et le bonheur est sûr, j’en suis la preuve vivante et j’ai écris ce site pour le dire à chacun.

2015-2016

L’aventure se poursuit, pour nous venger du sort et de ce terrible accident de trottinette et du fauteuil roulant, nous avons pris l’avion pour survoler les temples khmers.

(Thaïlande -Laos -Cambodge) Il me semblait impossible de faire ce voyage, car quand j’étais jeune, je lisais les livres de Malraux et ce n’était que les explorateurs fortunés qui pouvaient faire ce chemin afin d’admirer les créations de Javarmayan, roi des khmers. J’étais là, sur sa terrasse et je touchais les pierres des Bouddhas, ses éléphants, le trône de son palais. Il avait la peste ! Pas besoin d’être si riche et si Dieu, pour être plus malheureux qu’un simple Thaïs ! ….Nous avions commencé le voyage par le tour de Thaïlande avec des participants intéressés, sympas, simples. Le guide Anoday était épatant. Il est impossible de décrire l’émotion devant les palais de Chiang may, le plaisir dans les scorpions- bateaux   pour aller au marché flottant, la vue du petit peuple toujours souriant et accueillant. Le bouddhisme ici est roi   et cela vous obligez à relativiser vos croyances. Bref !   L’Asie est un nouveau baptême pour voir le monde et se l’accaparer. On en revient changé. Je ne décrirais pas la poésie de ce pays, les couleurs enchanteresses, les rizières, les lotus, les soies des femmes, l’or des temples, la magie des danses. J’en fis un livre au retour « Insolites rencontres ».

Pays des Dieux secrets et du Mékong, le Laos nous étonna. Le fleuve d’abord est un serpent dragon. Tout s’y réalise et tout s’y défait. Comme pour L’Irrawaddy que nous avions vu en Inde, il nourrit le peuple et le fait vivre. La jungle nous intrigua ; car elle différait avec ses singes de ce que nous croyons. Clairsemée et non obscure, avec le teck, elle fourmille. Le kitch de fête foraine des lieux de prières nous amusa. Surtout un Bouddha dans lequel on jetait au nombril les dons en piécettes par un tuyau ! Il digérait bien, le diable …rien ne se perd ! Les ethnies ont des vêtements à faire rêver et j’emportais des idées afin de réaliser des patchworks nouveaux. , style Mong chez moi.

Mais Angkor fut une apothéose. Ces bassins- piscines géantes, ces colosses de grés, ses temples délirants aux fosses portes, ses escaliers - montagnes à degrés étaient magiques et le colossal vous frappez. Tout est géant ! La cathédrale de Clermont me semblait naine !

Mais c’était la force de la nature qui emprisonnait de ces racines, les ruines qui nous marquaient. Les fromagers enserraient comme des pieuvres géantes ou des boas les pierres, dans un grésillement d’insectes et de parfums. Le vénérable nous accueillit chaleureusement, dans un dénuement extrême ! Il confirma ma vocation de témoin du monde. Nous étions dégrisés et grisés, réveillés et attentifs, dorénavant passionnés du grand tout et du petit rien. Le retour fut dense et la vie de famille reprise.

Nice- Cassis nous attendait pour un colloque. On revit alors les lieux de mon enfance ; car mes parents étaient allé camper chez les Negros pépiniéristes en œillets de cote d’azur autrefois. On campait à Porquerolles. L’idée d’un livre naquit et j’écrivis à cause du site magnifique et des Russes « Le mystère de Port Cros. Il me fallait pour me ressourcer en écriture et en peinture, changer de sphère. L’archéologie suivait son cours. On se rendit à Bordeaux.

 

Bordeaux   fut une aventure avec la visite de la grotte Paire non pair. Nous étions seuls et la guide jeune était ravie qu’on déchiffre les sculptures avec elle. J’étayais avec ma théorie sur les pierres et les recherches sur Glozel. On devrait réécrire l’interprétation des mégalithes et les rephotographier. Car on ne les a jamais bien regardés ; si ce n’est mes archéologues préférés fétiches, que je ne citerais pas. Les Magdaléniens avaient laissé des messages et des dessins sur les murs et cette écriture se retrouvait partout.

 

 

Thionville nous réclamait et Les anges Gabriels présidaient aux agapes. C’était des amis de longue date, toujours dévoués, érudits, mécènes d’art. La vue de vitraux me fit travailler sur la vie de plusieurs peintres - Chagall et- Franz Marc - August Macke -Véronèse. Il n’y a aucun lien entre ses hommes, mais moi j’aimais leurs réalisations. L’étude de leur vie compliquée m’aidait à trouver ma voie. Comme l’hiver est long, je faisais beaucoup de patchwork et tapis. Don robert - Lurçat m’inspirèrent. J’avais connu le grand - maître aux Baux de Provence. C’est lui qui me montra comment tisser. Il était si novateur. Don Robert exposait à Moissac. J’adore ses coqs et ses coquelicots. Ils servaient de trame à mes inspirations.Une occasion étrange s’offrit à nous.

 

Inde - Rajasthan[j1]  fut programmé avec un groupe qui s’avéra décevant, tant il était hétéroclite. Le guide était super : Narayan était motivé car il mariait sa fille. On découvrit encore une autre civilisation et religion. La richesse des Rajahs et leurs folies nous époustouflait ; comme la misère des rues et des tuileries, la beauté des marchés et les temples hindouistes, le désert. J’aime les chameaux et le flûtiste du désert de Thar joua de la flûte dans une transe mystique pour nous. Inoubliable ! Je me rendais compte de mon non- savoir, de ce que j’ignorais tant le monde. Malgré mes lectures, la réalité dépassait ce que j’avais pus entrevoir et comprendre. L’Inde me rendit modeste. L’humain s’y touche du doigt. J’écrivis « Insolites Rencontres », relatant les expériences humaines de mes voyages. Les Rangolis ou peintures de seuil m’avaient inspiré des tapis et des dessins .La vie de famille nous accaparait à nouveau au retour et je chérissais mes bretons comme mes auvergnats et nos amis fidèles. La musique me consolait de l’absence parfois et de la différence d’idées entre générations. J’aurais voulu transmettre l’amour de la musique à mes petits-enfants. J’écrivis donc « Ma musique à moi » et « L’histoire de l’accordéon ». Je racontais comment la musique m’avait consolée et comment j’avais joué les grands musiciens au piano. Mais, venue en âge, j’écorchais alors, Liszt et Chopin - et j’en passe. Je m’étais mise à la musique ethnique et je composais quelques trucs romantiques et espagnols dans le style de Ravel, mon chouchou après Chopin et Strauss, Jean Michel Jarre. Le résultat était que Papy s’endormait sur le canapé le soir ou s’énervait beaucoup.

On partit à Rhodes, sur un désistement de personnes qui ne pouvaient voyager au dernier moment. Depuis longtemps, j’amassais des données sur le colosse, les rangolis de galets, les mystères des ruines, les églises monastères orthodoxes. On partit seuls et on fit bien. Le temps idyllique nous gâta comme les connaissances. On éplucha l’île comme un artichaut et l’apothéose fut la montée à l’acropole de Lindos, et la visite du monastère de la sœur X. La vie recluse de ces moniales au milieu des lentisques n’est pas une partie de plaisir. Mais le cadre inspire la prière et on est saisit d’admiration. Je priais beaucoup pour mes petits –enfants. Les relations s’étant resserrées avec les Bretons, on partit en camping-car pour Brest.

 

La Bretagne est un catalogue de beautés et d’abîmes, de duretés et de douceurs. La mer, la lande – tout est secret. Après la visite du château X, je décidais d’écrire le roman policier : « le mystère du manoir de kerdojean ».  A chaque allée bretonne, ma tête bouillait comme une cocotte minute. Il me fallait tout voir, les menhirs, les dolmens, les anses, les rochers, les chapelles, les pêcheurs, la criée, les danses, les broderies…Nous apprenions chaque fois un peu plus sur les légendes et les us et coutumes. Notre QJ se trouvait au Folgoët, célèbre lieu de pèlerinage ou Solon avait vu le lys de la fontaine. Les artistes bretons n’avaient qu’à se rincer l’œil.  C’était pour moi l’autre mer, l’autre ciel, et je sentais le vent nordique, celui du large me donner des idées. Je fis alors un Roman sur lIrlande. J’étais en effet rassasiée d’Asie, de Méditerranéenne, et mes lectures me conduisaient vers Thulé, et l’Irlande, les sagas et Mes petits enfants adoraient dessiner des armoiries, des cartes viking de pirates et des onciales de manuscrits. J’écrivis mon roman irlandais, par amour du nord et de ses paysages de bardes, romantiques, en souvenir de la Belgique ou nous avions vécu. Une étude se compléta. Aux beaux-arts, j’avais étudié Vermeer. J’avais été en Hollande autrefois ; J’écrivis la vie du peintre à ma façon. Je n’ai jamais mis les pieds à Amsterdam, mais le pouvoir d’évocation fait tout ! Par les livres, on marche et on voyage dans sa tête. Pas besoin d’aller bien loin pour imaginer ! Mes dessins s’étaient renouvelés et ma poésie .La joie d’avoir un autre petit garçon breton me donnait des ailes. Je vivais pour mes petits, quand on voulait me les laisser .Les grands aux vacances adoraient notre vie de bohémien camping- caristes. On les amena en Alsace, en Allemagne, en Italie du nord et notre plaisir était de les entendre demander : « Vers qu'elle aventure, on va aller cet été ? ».

Les amis aussi comptaient beaucoup, ceux de prés, ceux de loin et ceux par correspondance. Ils ne me décevaient jamais et je les chouchoutais aussi. J’avais fais des progrès en cuisine grâce au conseil d’Henri, de Corinne, de Rome etc. Ils m’aidaient par la pensée à trouver ma voie, celle de la nouvelle écriture. J’ai de la chance de connaître ces gens si bons, littéraires et manuels, artistes, ou musiciens ou archéologues. Sans eux, je ne ferais rien et baisserais les bras. Ils me portent ! J’ai grâce à eux la Baraka ! C’est ainsi que nous partîmes à Rome comme les cloches pour Pâques ! Non pour voir le nouveau Pape, mais la villa Médicis et Tivoli.

Rome : Papy n’avait jamais vu le Cotisée et son rêve était de remplacer César sur un chapiteau du forum ! Je ris ! On loua un appart et on se rendit dans la capitale des empires.

Ce fut pour moi un choc sentimental, car j’avais été à Rome avec mes parents et c’est après ce voyage que notre vie avait basculé et que le destin m’avait volé mon enfance. L’accident de Papa torpilla notre vie ; Je voyais les fantômes dans les ruines et les larmes me venaient aux yeux. Je mesurais le changement, le temps passé, le bilan de ce que j’étais devenue et avais vécu. La ville remuait et avait profondément changé. Je sus alors que j’avais bouclé le cercle. Le latin ne s’étudiait plus, et Agrippe n’intéressait plus personne. On hanta les musées, les marchés ou on acheta des nouilles de toutes les couleurs et des tee- shirt qu’on ramena en gros.

J’en suis là. Et la ville des Dioscures m’inspire pour mes recherches sur la déesse –mère et le déchiffrement. Les jardins de Tivoli et les façades baroques m’attirent. Nouveau défi ! Je romanise ou je Raphaelise, ou je Michel ange. Mais déjà il faut repartir, en Normandie cette fois, pour le baptême du petit. Je vais chercher la trouvaille dans ce nouvel environnement. Joie de famille reliée et retrouvée ! Par les temps qui courent, c’est la chance ! Pour remercier de notre beau moment, nous avons fait nos patenôtres dans les grandes abbayes des méandres de la Seine, Jumièges, St Wandrille que nous connaissions déjà. Les peintres de l’estuaire nous ont rappelé que l’orage ici gronde 365 jours par an ! Je ris ! Le diable s’en est mêlé, facétieux. En catastrophe, nous sommes revenus, calcul avec coliques néphrétiques. Depuis on se soigne et au lieu de littérariser, je calcule !

Un peu de math, n’est pas du luxe ! Vais-je étudier la vie d’Einstein ? Celle des émigrants qui se pressent près des camping-cars ; à Dieppe pour passer à l’œil en Angleterre ? …

Je pense que non. Je vais cultiver mon jardin rempli d’herbe, en soignant mon dos !

Le plaisir se mérite et il faut de la peine et de la besogne pour goûter l’extra. 66 ans, je me mets donc au travail, Papy décide de monter son Tori japonais. C’est la nouvelle gageure !

Une idée de roman me hante .L’Italie ne laisse pas indemne. Ou vais – je trouver les fonds ? Dans une France ou tout fou le camp, je vis mon rêve. Pourvu que le navire ne sombre pas !

J’ai toujours cru à l’île salvatrice et la pirate que je suis, s’en est toujours tiré. Mes aventures donnent du courage aux gens ! Tant mieux ! Il faut continuer.

Suite biographie 2017 -2018

avait été un plaisir et une aventure délicieuse. Le roman était né peu après. « Le codex secret de Rome ». Dorénavant un couple les Sorcs hantait les livres. Il découvrait les pays dans une aventure toujours vraisemblable, mais rocambolesque qui me permettait de montrer l’amour que j’avais pour ces pays, et pour l’archéologie. Mais le jardin nous demandait de très gros efforts. L’herbe était notre hantise. Dorénavant on avait acheté en pouls du tracteur et de la pelleteuse, un petit tracteur que je conduisais pour tondre. On avait planté des érables, des hortensias, des roses trémières et des camélias, du pastel et des lys. Le résultat était superbe et faisait notre fierté. On commençait de nous demander à visiter le jardin. Mais de peu de dégradation, on le laissait inaccessible au public. Le cuvage - galerie se remplissait de plus en plus comme notre grenier. Papy avait le projet de faire une tortue géante rouge. Septembre sonna le glas du projet Victime une nuit d’un AVC avec paralysie côté gauche, il fut à quatre heures du matin transporté au CHU. Je me consacrais à la guérison de mon mari. Il fut très bien soigné et le toubib partenaire fit tout ce qui était en son pouvoir pour le sauver. Conclusion il s’en releva sans aucune séquelle. Mais la fatigue était là et le cœur qui n’avait pas cédé, était fatigué. Il fallut plusieurs mois pour se rétablir tranquilles. J’éliminais tout, les rencontres, les expositions. Je brodais à côté de lui Mais Papy loup était courageux. Les amis furent à la hauteur ; Pour les remercier de leur attention totale, on organisa un repas qui nous ému, au resto. Les petits enfants revinrent. Mais on vendit le camping-car, et le matériel fatigant, la voiture. On en acheta une super confortable pour Papy ; mais là les déboires commencèrent. Comme elle était automatique, on n’arrivait pas à la conduire, puis à la fermer (il n’y a pas de clef, pas de frein pas de …) Bref, c’était compliqué. Enfin au top, nous sommes partis en Moselle exposer. Les cygnes étaient magnifiques et notre logeur chinois extra. On revit des amis et peintres d’autrefois à Perl. Je reparlais allemand et revivais ma jeunesse voyant combien le pays s’était transformé. Cette occasion prouva à Papy qu’il n’était pas diminué et on récidiva en louant un appartement en hiver à Lisbonne. Le séjour lusitanien nous apporta beaucoup. Le peuple Portugais est si jovial et serviable ! Un roman historique naquit très franc-maçon et mystérieux, expliquant les secrets de Lisbonne. Les jardins nous influencèrent comme toujours et de retour on travailla moins d’arrache -pied à notre gazon et plantation ; pensant à s’organiser pour notre vieillesse. On ne fait plus de jardin potager et tout fut engazonné vert. Rompu et crevés, on respira avec les petits enfants qu’on amena aux montagnes. Les amis de toujours rappliquèrent. On profita. L’hiver fut long et Papy ayant marre des décès et malades autour de nous, prit les grands moyens. Il programma un voyage en Sicile organisé cette fois. Comme Goethe, on monta à l’Etna et on chanta Syracuse. Je ne vis pas Angelo à Giardini Naxos, mais Basta, on fut enchanté. Un nouveau roman, aventure des Sorcs naquit aussi. Je le termine. Bayonne, Béthune m’avaient accordé un prix et je ne sais qui encore ! Les amis écrivaient, le courrier grossissait mais pas la bourse. On se rendait à Montpellier et Agde ou on faisait dorénavant faire les travaux. Nous avions assisté au décès de nos amis et parents proches. Les élections futures faisaient basculer la France entre chaos et rancœurs. On se sentait à part, hors circuit, mais si proches des êtres d’a côté. On aimait ceux du quartier , ceux rencontrés ; mais pas le monde entier. Car il faut du temps pour être à l’écoute et la journée n’a que 24 heures. Nos petits-enfants adolescents et lointains adorés grandissaient . Nos enfants avaient du travail . On comptait sur nous deux et les voisins. La maison est toujours pleine. On ne s’ennuie pas chez les Sorcs- Cros et on espère aller en Irlande pour entendre la harpe d’Osssian un jour. La Baie de Somme nous invite à faire de l’écologie. Après avoir vu les oiseaux migrateurs, nous migrons vers Béthune ou on me remet des médailles et départ pour la Belgique , pélerinage de nos premiers lieux de travail quand nous étions jeunes. La découverte va générer le recul. Bruxelles est autre et la Flandre aussi. Cela va m’inspirer.

Biographie 2019

Nous ne sommes pas partis à Madère ni à Pompéi, mais aux Canaries. L’hiver fut long et industrieux. Nous avons beaucoup aidé les petits-enfants, mais aussi bricolé. L’invention de tableau sur ciment a donné de beaux fruits et des tableaux géants. Les tableaux de sable aussi comme les tableaux à collages de boutons. La poterie fut très chinoisant et les services de table aussi. Les dessins furent fort variés. L’évasion dans tous les pays entrevus nous a servi. La nouvelle passion étant « l’archéologie des pyramides », nous a fait lire des tonnes de bouquins comme pour réaliser « le nouveau roman sur l’Espagne ». Beaucoup de dessins représentèrent des danseuses flamencos. Brayer mon maître à dessin en pochait plein de visu à la feria. Il y a peut-être une suite de pensée.   Mais l’ignorance fait profit. Ignorant beaucoup du monde américain sur ces constructions mirifiques, je me lançais dans la prospection mexicaine et péruvienne. Autrefois j’avais étudié les poteries incas au musée de l’homme et essayé de déchiffrer des glyphes et compulsé les codex. Cela m’a servi à me faire une idée des différentes époques de la construction des pyramides. Il me fallait ajouter les pyramides sardes que je ne connaissais pas. Echec, on n’est pas parti en Sardaigne ; mais sur une occasion, aux îles Canaries à La Palma.

Canaries : Lors du premier voyage aux iles Bienheureuses à Ténérife des Canaries , le mystère des Guanches nous avait interpellé au Teyde et à Candélaria. Là ! il nous saisit à bras le corps. Tous les jours nous étions confrontés à leurs grottes, leurs végétations, leurs résistances aux conquistadors comme celle de Tanausu jusqu’au sacrifice ultime. C’était une révélation, car on avait depuis 1994 fait des découvertes inouïes sur ce peuple berbère mystérieux. Le dragonnier est le persea ou ficus d’Afrique, qu’ils avaient planté partout, nous captivaient. Il s’ensuivit de longues heures d’études des différentes îles et des écrits de manuscrits de Béthencourt comme des Grecs ou des Mauritaniens avant et après le voyage à Palma. Il fallait élucider le mystère Guanche à notre façon ! Le retour fut désenchanté avec la neige, alors que nous avions 25 degrés sur la caldeira de Taburiente à Bel passo. Notre jardin nous occupa à Binet et on entreprit d’installer plusieurs petits bouddhas. Mais la solution vient de l’idole berbère trouvée dans une caverne, exposé à Los Llanos. Les Guanches étaient d’origine berbère. Je me lançais dans la recherche et réalisait des dessins sur le Maroc qu’on avait visité surtout Volubilis de Juba II ou on pense qu’il est enterré. Nous avons rêvé de notre voyage tout l’hiver et il a généré des créations multiples mixées avec les morceaux minuscules de liège que j’avais ramené du Portugal. Tryptiques de volcans torturés, vieilles rues, danseuses etc… furent collés.

Patchworks : Près de la cheminée, on coud et on fait des poupées de collections. Les copines m’ayant amené des tissus de matelassiers et de fabricants de fauteuil, je puisais dans les velours et soies, pour faire plusieurs modèles de pépètes Médicis, Marie Antoinette et bien sûr des espagnoles. Mais le raphia qu’elle m’avaient apporté m’inspiré des images africaines de totems, de danseurs noirs et de fétiches. Papy loup se sentant un peu patraque, on surveilla son cœur et sa santé. Mais dés qu’il se mit à faire sec, j’entamais des maquettes en terre cuite chinoises et orientale. Plusieurs sculptures de feuilles de vigne me manquaient et j’achetais de nouveaux émaux. La maitrise en est longue car je mixe à 1200 degrés. Il me fallu réapprendre mes dégradés et mélanges car le suivi de mon fabricant n’était pas poursuivi à Limoges.

St Amand en Paysage : Je retrouvais les lieux ou j’avais été élève céramiste et c’était à la fois une joie et un crève-cœur. La charité sur Loire seule avait évolué avec le temps et était devenue une bourgade plus commerçante. Les bateaux de la Loire toutefois n’étaient qu’un souvenir. Mais la centrale nucléaire fumait toujours là ! l’école avait changé et le cadre différait. Le château était devenu le musée de maître Jacques – mon ami décédé ! Guéderon était sous la pluie comme le château de St Fargeau. Une éclaircie nous permit de nous rendre au château de Colette qui était devenu une maison de retraite dans les écuries. Le manque d’argent paralysait la région, sinistrée et les fabriques qui étaient nombreuses avaient presque toutes fermé. Les spécialistes ne s’étaient pas modernisé et reconverti et le train train avait paralysé la progression des créations. Seuls quelques-uns étaient au gout du jour, ne faisant plus des pots, mais des sculptures de terre cuite. Nous avons ramené 100kilos de terre de grés et des conseils de la carrière de la Motte et les nouveaux émaux. Je me lançais dans la cuisine chimique avec des bonheurs, comme des déceptions. Mais il en sortait encore quelque chose de neuf dans le style.

La peinture suivit. Papy acheta des baguettes pour encadrer les œuvres au ciment, au sable et au liège, car le fournisseur survivait encore. J’expérimentais. Les devoirs familiaux et quotidiens, les amis reçus, on entame au beaux -jours le jardin. Il fallait déjà repeindre en vermillon tous les fers forgés et bois, ponts. En anthracite les Bouddhas pour le gel et surtout désherber et tondre. Plaisir et sinécure. Epuisé une occasion nous permit de partir faire des dédicaces à Mazamet au salon du livre.

Mazamet : Une amie perdue de longue date m’avait reconnu sur internet et était heureuse de me revoir. C.M était reconnaissante de l’aide morale apportée lors de son cancer. Devenue écrivain et poète, elle s’occupait d’associations. Je fus émotionnée de la revoir guérie en partie et active, mais encore plus par le lieu. Je revenais chez moi, sur les pas de mes arriéré grands-parents meuniers et analphabètes, charcutiers, spécialistes de la saucisse de Lacaune, dont la seule image que je possédais était celle du vieux Papy sur son âne. (Un journaliste l’avait immortalisé comme appartenant au « peuple Gabatch de la montagne noire »). Le sentiment de vengeance m’envahit ! je m’étais vengée du destin l’arriéré petite fille de « Lou magre » était une savante, une artiste et vivait bien. La réussite leur rendait honneur et gloire. Je fis connaissance avec des personnages divers et intéressants, tous ayant eu une vie étrange. On passa par Albi et je restais extasiée devant le jugement dernier que j’avais vu plusieurs fois avec Papy loup mais là il était restauré Unesco ! Double fierté donc, pour reconnaitre le savoir faire des artistes du Tarn ! On rentra à Clermont par un froid de canard pour garder les petits enfants.

Bretagne : Ceux de Bretagne nous manquaient et on est monté passer une semaine dans un gîtée Plouguerneau. J’adore cette ville au pont magique sur la rivière et de la fenêtre on admirait les bateaux bougeant avec la marée. Plages vierges, rochers étranges, îles à goémon. J’admirais les petits devenus grands adorant se cacher dans les pierres et ramasser des coquilles. De retour je liquidais mon nouveau roman sur Cabourg « il était une fois la Normandie ou j’assassinais les faux poètes et ou je vantais cette côte si culturelle et magique.

Sardaigne : une autre occasion s’offrit à nous. Malgré l’épée de Damoclès cardiaque qui se tenait droite sur la tête de Papy, on décida de profiter avec le conseil du chirurgien. On ne prendrait pas l’avion par sécurité, voyagerions avec notre voiture et à l’hôtel. Du farniente donc ! Toulon nous accueillit et son port blanc, mais c’est une ville infernale à vivre. Le bateau à quai Corsica Ferry nous amena de nuit à Porto Torres. On réalisait notre rêve : voir une pyramide archéologique ziggourat orientale à 69 ans et arpenter le nord de l’île, ce qui nous donnait enfin la vision des iles de la méditerranée à l’âge protohistorique et antique. La vision aiderait à réaliser le bouquin sur les pyramides du monde ! Deux semaines de joie à arpenter tous les petits coins du territoire d’Alghero à Olbia en passant par les forêts de chêne -liège, le circuit des églises romanes et surtout la visite de toutes les tombes antiques et nuraghes torréennes. Mais la troisième semaine dans le nouvel hôtel heureusement proche de l’hôpital de Nuoro, Papy loup se reposa d’une fatigue. Il avait voulu monter les escaliers d’une église sainte à Oli ana. On ne savait pas que la canicule était annoncée ! Sous 40 degrés, il eut une fatigue à 10 heures du matin. Je ne sais pas comment j’ai regagné la ville, mais le repos a été salutaire. On a donc gardé la chambre et après la frayeur passée, on a pris le chemin du retour vers Porto Torres. La journée en mer fut calme et on atterrit à Toulon soulagés. On était partagés entre notre voyage kamikaze et le fait de profiter. On peut mourir dans son lit et comme disait Papy loup : si l’on part, au moins j’aurais été heureux. On suivit les conseils des centenaires sardes et de retour on se mit à l’huile d’Olive et à la tomate mini, aux pâtes à tous les repas. Depuis tout baigne et on a retrouvé la canicule à Clermont. Nos petits enfants partis l’ile de Ré, les autres en Espagne, on se calfeutre dans notre maison à l’ombre. Mais ayant ramassé des morceaux de marbre et des brisures d’argent, je me suis mise à faire des typiques en reliefs avec toutes sortes de petites pierres

Les images sardes inspirent et les costumes entrevus surtout ! le récit de « l’origine des Sardanes et des sardes » est lié à nos « pérégrinations dans le nord ». La déesse-mère fut la norme en méditerranée à l’Age de bronze et torrée. Remplacée par la Virgin, elle devint une Aphrodite chrétienne entourée de saints étranges.

Corrections : De retour beaucoup de désillusions avec les romans nouveaux manuscrits, surtout celui sur « Lili ou la vieille fille ». Je crois avoir fais le tour des maisons françaises des grands éditeurs. Je ne me décourage pas et le roman sur l’Espagne sera envoyé cet hiver2019. 2020.j’aurais en Janvier 70 ans et je compte faire une grande fête avec tous ceux qui m’ont aidé. Les amis fidèles nous invitent à Bordeaux, Dijon, Thionville, Paris ; mais dorénavant on reste tranquilles, loin de la foule et de bruits.

Nous allons d’abord amener nos adolescents à Venise, car c’est peut-être le dernier carat pour être proche encore, après ce sera des hommes et ils auront leur vie. Toujours cette ville m‘a inspiré, comme disait Apollinaire, « il y a les peintres de Giverny et ceux de Venise qui peignent le mieux les lagunes et étangs ». Moi je crois que je peindrais mieux des fenêtres et des lumières sur les gondoles, ou le trône d’Attila à Torcello ou je m’étais autrefois assise. Pourquoi courir si loin pour découvrir, quand nous avons notre volcan patrimoine de l’Unesco ? Nous avons la déformation de notre curiosité insatiable et pour moi la quête de la réponse à cette question : « Ou sont nos origines ? ». Enfant je voulais voir ce qu’il y avait au-delà de la mer ou au bout de la montagne ! Maintenant je le sais ! mais je veux voir au-delà …du désert ! Inassouvie !